EXPOSITIONS

Les marionnettes d’Arketal en voyage

Scène 55 à Mougins du 2 avril au 15 juin 2024

2024 marque le clap de fin de la compagnie.
Il était important pour Mougins d’accueillir Arketal à la Scene 55, pour lui rendre hommage car, à ses débuts en 1984, la compagnie s’installait dans la commune.
40 ans après, la boucle est bouclée ! Scène 55 proposait, pour cet au revoir, une exposition de marionnettes spécialement conçue pour Mougins.
14 cadres avec des marionnettes poétiques dites « de recherche », ayant contribué à la création des innombrables personnages qui ont pris vie au fil du temps, étaient au cœur de l’exposition.
En admirant les créations d’Arketal, vous découvrirez que ces marionnettes ont toutes un point commun : une petite valise, un sac de voyage …en main….
« Notre manière de dire au revoir ».
Les deux fondatrices de la compagnie, Greta Bruggeman et Sylvie Osman, se sont toujours investies dans la création et la transmission artistiques et n’ont cessé de communiquer leur amour de la marionnette aux enfants et aux adultes, sous forme d’ateliers de formation et de spectacles.
Cette exposition met en lumière cet art et ce moyen d’expression comme d’autres utilisent le pinceau, la glaise ou le stylo. Forme imaginaire, simulacre de vie, être de chair et d’esprit, la marionnette est le symbole incarné de notre condition humaine. L’objet-marionnette est avant tout une forme plastique née de l’imagination et des mains d’un artisan-plasticien. La main du marionnettiste est à l’origine des mouvements. Elle dirige, mais elle reçoit en retour. Cet échange est capital, il crée le dialogue entre le corps vivant du marionnettiste et le corps inerte de la marionnette…

Photos : Jeremy Guido
jguido@villedemougins.com

Un focus sur les marionnettes de Greta Bruggeman
dans l’ordre chronologique des créations d’Arketal.

Greta Bruggeman a conçu les marionnettes des spectacles « Antigone » ou du « Passager clandestin » , mais elle a également travaillé avec de nombreux artistes-peintres.

Ramayana » à Bangkok, a été pour moi  inoubliable. En admirant les magnifiques fresques du XIXe siècle dont Michael Meschke s’était inspiré pour réaliser les marionnettes et les décors du spectacle, j’ai pris conscience de l’importance de la recherche artistique dans la conception des personnages. Le choix esthétique de Meschke donnait en effet aux figures de « Ramayana » une profondeur et une force immenses : les étudier et les manipuler a été, dans mon parcours, une expérience déterminante

(Greta Bruggeman)